Les Salauds Gentilshommes, tome 1 : Les Mensonges de Locke Lamora – Scott Lynch

Synopsis :
On l’appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L’autre moitié pense qu’il n’est qu’un mythe. Les deux moitiés n’ont pas tort. En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l’épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n’en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshommes. Mais voilà qu’une mystérieuse menace plane sur l’ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire…

Mon Avis :
Prêté par Black, ce livre a dormi un bon moment dans la PAL avant de passer à la casserole… Surement la faute à la taille du livre. J’aime certes lire, mais les gros pavés me font toujours un peu peur, surtout quand je sais que je ne lis pas super vite ou que je suis en micro panne de lecture. Soit. J’ai donc pris mon courage à deux mains et ai ouvert cet énorme livre (tout en ayant le générique Amora dans la tête mais plus pour très longtemps!)

J’ai aimé/J’ai adoré :
– être du coté des voleurs, des gentils-méchants. Parce que Locke et ses Salauds Gentilshommes sont sympathiques, plein d’idées, d’espoir, de vices, de blagues, de jolies fringues, de maquillages, d’entourloupes…
– la construction du roman : un chapitre dans le présent, un dans le passé ou nous contant un élément historique, se finissant souvent par un événement qui fait qu’on veut en savoir plus et du coup être obligé de lire la suite pour savoir la suite (enfin bref, vous comprenez . C’est parfois rageant, parce qu’on ne peut/veut pas poser le livre. Mais c’est un excellent moyen de nous obliger à avancer même si on a l’impression d’être dans un creux…
– l’évolution de l’histoire. Tout se met en place tranquillement en alternant présent et passé, jusqu’au final en apothéose! Quel Final! Même si avant ça, il faut souffrir un peu, posé le livre, digéré la scène et y retourner et ne plus lâcher le livre!
– les lieux. à la vue de la carte, j’ai pensé Venise, à la lecture des noms, j’ai songé Italie. C’est pas souvent que j’arrive à rapprocher un lieu imaginaire d’un vrai mais là ça coulait de source!
– l’histoire et ses secrets. même si on a peu de détails sur l’alchimie, ou le Verre d’Antan ou d’autres choses du même acabit, j’espère pouvoir en savoir un peu plus dans les prochains tomes!

Je n’ai pas aimé/J’ai détesté : 
– être un peu prise de cours au début du livre. En effet, le langage n’est pas ce qu’il y a des plus cucul. On hésite pas à appeler un chat un chat et au début, j’étais un peu perplexe, mais au final, ça leur va si bien.

Je regrette : 
-c’est écrit un peu petit les Bragelonne, enfin c’est l’impression que j’ai eu, c’est dommage, du coup j’avais beau passé 2h à lire à avancer dans l’histoire, j’avançais peu dans le livre. Mais si ça devient écrit plus gros, je pense que le poids (déjà pas mal) n’en serait qu’augmenter et pas sur que le livre tienne bien (plus de page, plus de poids, plus de tripotage…)
– l’absence d’une deuxième carte. dans ce tome, on a la carte de Camorr, mais quand on vous parle des autres contrées euh oui mais euh où?

En conclusion, 
Un tome bien mené avec du suspens, juste ce qu’il en faut, un méchant bien vicelard, des gentils un peu têtus et pas toujours tendres. Des entourloupes à faire pâlir Arsène Lupin et Robin des bois réunis. Des coups bas, des sentiments, du sang, beaucoup de sang, de la crasse, beaucoup aussi… Mais le tout réuni nous fait vivre une aventure trépidante!

D’autres avis chez : El Jc, Olya, BlackWolf, Lyra, MSM, Ptitetrolle, Taliesin, Lorhkan…