Quelqu’un se souviendra de nous – Nadège Da Rocha

Synopsis :
L’ère des faux-semblants est révolue. Pandore est prête à traverser le monde pour se venger de Zeus et des dieux qui l’ont condamnée à la honte et à la culpabilité. À ses côtés, elles trouvera deux alliés inattendues, piégées comme elle par la malice de l’Olympe : Méduse et Arachné, deux monstres qui veulent prouver qu’elles sont bien plus que cela. Leur épopée vengeresse les mènera jusqu’aux Enfers, où elle comprendront que les dieux disparaissent déjà mystérieusement… Le temps leur est compté !

Mon avis :
Difficile de ne pas être tentée par ce livre qui annonce clairement de la fantasy antique (qui revient un peu à la mode ces derniers temps, j’en ai l’impression). J’étais donc curieuse de découvrir comment de simples mortelles devenues monstresses allaient pouvoir se venger des Dieux de l’Olympe.

Un espace de sororité
Ici il n’y a pas de héros, que des héroïnes (enfin il y a bien Persée, mais voilà, il est tellement minoritaire…). Pandore s’entoure de femmes qui ont subi la colère, l’orgueil ou la jalousie des Dieux de l’Olympe. Parfois, elles sont déjà amies, mais le plus souvent, il faudra un peu de temps pour elles toutes de voir qu’elles ont beaucoup plus en commun qu’elles ne le pensaient. Elles sont monstresses (Arachnée, reine des araignées, Méduses au mille serpents), elles sont déesses humiliées (Héra, Artémis, Aphrodite, Eris…) ou sorcières (Circée), oracles (Cassandre) ou simplement femmes oubliées (Hélène), Pandore les réunit dans un seul but. se venger des Dieux (oui au masculin ! ).

Une quête un peu longue
Comme dans une Odyssée ou une Illiade, on passe d’évènements contrariants en évènements contrariants. On y rencontre des protagonistes intéressants mais on en profite aussi pour revenir sur le pourquoi et comment certaines sont devenues ce qu’elles sont. J’ai toutefois trouvé certains passages assez long et l’action ayant du mal à se mettre en place. Mais le final reste éblouissant et juste.

Le plaisir de la fantasy antique
Il y avait longtemps que je ne m’étais pas plongée dans un livre de fantasy antique et j’y ai retrouvé tout le plaisir que j’avais. J’ai apprécié ce retour dans mes souvenirs des cours de latin, cette nouvelle perspective et cette vision qui permet de sortir un peu du « classique » patriarcat. La plume de Nadège Da Rocha reste douce (comme dans sa nouvelle dans Diluées) et sait se montrer juste comme il faut dans les moments les plus difficiles (sans en faire trop et sans nier les victimes)

En Conclusion,
Si vous en avez marre des Dieux (au masculin) tout puissant, si vous voulez voir une révolution féminine sur l’Olympe, ce livre est parfait. Une petite perle de fantasy antique où on y croise grand nombres de femmes dépréciées dans les mythes liées par un même combat.

Quelques citations (je vais finir par y prendre goût 😉 )

D’après lui, les femmes qui viennent ici sont dangereuses et ont quelque chose à cacher.
Pas étonnant. Même lorsqu’elles cherchent à se protéger, les femmes sont toujours coupables de quelque chose, selon certains.

On la considérait comme un cadeau, un prix, une malédiction. Jamais comme une personne à part entière.
Car si l’on ne peut jamais blâmer les dieux, on peut toujours blâmer les femmes

Retrouvez le livre directement chez son éditeur
Article associé : Vieilles Connaissances dans Diluées

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