Enfer et Tentations – Alixia Egnam

Synopsis :
Au Royaume Céleste, Gabrielle a beau se classer parmi les Anges les plus respectés et adulés, sa boulette la conduit tout droit en Enfer. La voilà condamnée à passer les deux cents prochaines années dans cet horrible endroit où tous les vices sont permis. Déterminée à purger sa peine sans se laisser corrompre, elle s’arme de courage, la tête haute. Mais l’Enfer regorge de tentations, dont la première porte le nom de Damian.
Lorsqu’on jette des paillettes dans les flammes, il ne faut pas s’étonner de créer des étincelles.

Mon avis
Me revoici avec le 3e livre dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2022, catégorie Imaginaire.
En effet, ce livre fait partie des 5 sélectionnés parmi plus de 70 extraits et il a été ma lecture du mois d’août pour le prix.
Enfer et Tentations n’est malheureusement pas dans mes lectures habituelles rien qu’à la lecture du pitch. Je n’étais donc pas très enthousiaste au début de ma lecture.

Un classement en Imaginaire qui n’a quasi pas lieu d’être
Enfer et Tentations, c’est une romance (enfin romance ++) mais clairement, au bout de 10 p, on sait plus ou moins ce qu’il va se passer, pas dans les détails, mais on sait très bien comment ça va finir (comme dans le téléfilm de 14 h sur TF1 ou M6)… La SEULE et UNIQUE raison pour laquelle le livre est classé en Imaginaire, c’est que les personnages sont des êtres célestes ou démoniaques (donc, ont une vie quasi-éternelle)… Il y a UN chapitre où on aborde un peu l’univers des Enfers et, on a une vague description du monde d’en haut… Des pouvoirs ? Limite inutiles et peu utilisés… Bref, le background est super lacunaire et c’est dommage, car ça aurait pu être intéressant à suivre.

Des clichés !
Pardon, mais c’est bourré de clichés !
Elle, Ange, blonde, plantureuse, un peu (beaucoup) naïve au début. Lui, Démon Tentateur, beau gosse, grand brun ténébreux. Déjà, là, j’ai soupiré. On ne parlera pas des autres personnages (tout à fait secondaires voire tertiaires sont toujours dans la veine des principaux) Ça joue au chat et à la souris et ensuite, au bout de 7 longs chapitres, ils se passent ce qui doit se passer… (oui, vous avez bien compris de quoi je parle.)
D’ailleurs, sur ce point, on est en 2022… la « sacro-sainte P » (je tiens à rester polie, il y a des enfants qui passent par ici), n’est pas l’unique chose qui produit du plaisir… (Je vais parler romance TV adaptée de livres… même dans Outlander ou dans Bridgerton (dont j’ai lu le 1er tome), c’est plus… enfin… Bref vous avez compris ! ) Parce que oui, ils font beaucoup la chose… Et chaque scène est quasiment identique (C’est lassant, pourtant, je croyais qu’un démon tentateur glissait à l’oreille d’une autrice de romances des scènes toujours plus… torrides…) désolée, mais même ça, c’est cliché de n’en rester que là-dessus…

Des personnages « plats » et des actions prévisibles
Les personnages sont assez prévisibles (même si Gabrielle est une « féministe » et veut changer des choses), ils n’ont, selon moi, pas assez de consistance. Comme dit plus haut, on sait ce qui va se passer, on sait comment ça va finir…
Le peu de rebondissements présents donne une impression de remplissage…
D’ailleurs, la relation entre Gabrielle et Damian est aussi plate… Ok, ils sont amoureux, mais la relation entre eux n’a l’air de se limiter qu’à coïter, bref, ce n’est pas développé du tout et encore une fois, c’est dommage, car une histoire d’amour ne se limite pas à vivre d’amour et d’eau fraîche pour traverser les siècles Clairement, la lecture n’a pas été un moment de plaisir. Alors certes, je n’aime pas spécialement la romance en littérature, mais s’il y avait eu, un petit truc en plus, ça serait sans doute mieux passé.

En conclusion,
Enfer et Tentations est une romance, elle aurait pu se passer dans le monde réel, que ça aurait été, pour moi, pareil. Il y a de grosses lacunes au niveau du background (univers, magie) comme des personnages (passé, pensées, interactions…)
Le livre se lit tout de même facilement, est relativement court (309 p en format papier) et est un one-shot. C’est peut-être un des rares points positifs, l’écriture de l’autrice reste fluide, mais elle mériterait de créer un peu plus de matière autour de son univers et de ses personnages.
Bref, si vous aimez les romances, ça pourrait vous plaire !

Pour aller plus loin : Le livre chez son éditeur, l’instagram de l’autrice

Tous les liens pour retrouver le PAI en cliquant sur les petits logos

D’autres avis chez mes copinautes du jury : Khufu, Mavilyly, Nancy, Voyage au cœur des livres

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Imaginales 2022

J’ai eu la chance de participer à l’édition des 20ans des imaginales cette année. D’en profiter tout le weekend avec dodo sur place (l’avantage d’avoir un parent à 10min de voiture du festival).

1ère partie… mon ressenti.
TW : Ce bilan de festival sera certainement le moins joyeux de tous ceux qui sortiront si vous le lisez. Si vous ne souhaitez pas déprimer… passer à la seconde partie.

Cette édition est en demi teinte, voire un peu tristoune de mon côté. J’étais plus que « hypée » de pouvoir retourner dans ma ville, dans ce festival que j’ai vu grandir en même temps que moi (mes premières Imas datent de l’édition 2005 ou 2006, j’étais alors encore lycéenne et les Magic Mirror n’étaient pas encore de mise (ou alors juste le Idolize)… Il y avait même la présence de feu Bottero que mon impatience d’ado n’a pas pu/su attendre et je regrette encore aujourd’hui de ne pas avoir attendu pour lui dire tout le bien que je pensais de ses écrits).
J’avais envie de retrouver cette ambiance magique digne des Imas.
Cette ambiance où les auteurices et les lecteurices passent un agréable moment où on croise fée, dragon et anachronismes en série. Bref l’insouciance.
Et bien pour tout vous dire… Je n’ai pas retrouvé cette magie… Je ne sais pas, j’ai du perdre mon mojo ou quoique ce soit… J’ai pourtant intérieurement essayer de me convaincre que si tout les ingrédients étaient là pour que ça soit un excellent moment…
Mes meilleures Imaginales restent celles où j’avais l’impression de faire partie du paysage, où j’avais l’impression de faire parti d’un tout… Et cette année, ce ne fut plus le cas. Pas de resto à méga grande tablée pour moi, pas de gros fou rire à longueur de journée, pas de…
Alors certes le plaisir d’aller « en terrain conquis » qui ne l’est plus tant que ça, de revoir des têtes connues ou rencontrer des personnes qu’on connait depuis +/- longtemps sur le web, d’aller voir les « habitués »/mes chouchous, pas mal de rdv râtés… mais je n’ai pas retrouvé l’allégresse que j’avais dans la première moitié des années 2010.
Je sais que j’ai grandi, que j’ai changé mais je ne pensais pas à ce point et j’ai clairement l’impression de ne pas être à ma place, d’être un fruit véreux au milieu des bonbons… Sentiment imposant qui m’a décidé à partir plutôt que prévu, après avoir grignoté un truc vite fait le dimanche midi… Quasi sans dire au revoir.

2ème partie (ça devrait être plus sympa à lire) les rencontres/retrouvailles/dédicaces.
Cette année, j’ai acheté très peu de livres (ma bibliothèque physique n’étant pas extensible et minimale… et le fait que je lise à 90% en numérique pour pallier à la première raison), 2 pour tout vous dire ! J’ai aussi fait peu de dédicaces (moins d’une 10aine en comptant les livres apportés au festival) mais chacune des discussions furent agréables et de qualité. J’ai aussi pu rencontrer quelques membres de la Selko (communauté autour de Morgan of Glencoe. La communauté la plus arc-en-ciellesque et à paillettes que je connaisse) et participer au concert sur la Dernière Geste de Morgan Of Glencoe qui fut le moment du festival qui m’a apporté le plus d’émotions ! J’ai aussi pris plaisir à revoir des têtes connues comme celles des « couzines » (elles se reconnaitront)

Mes achats du weekend
Les livres que j’ai apporté pour dédicaces et mon (joli) carnet à dédicaces

3ème partie, les bons et mauvais points du festival
Je ne reviendrai pas sur les diverses polémiques qui ont eu lieues ce weekend, j’en ai compris une partie des tenants et aboutissants tout étant à moitié à l’ouest.
J’ai aimé l’extension, de plus en plus présente, du festival sur l’ensemble du Parc du Cours. Plus d’exposants, plus de compagnies pour animer… C’est fort agréable de pouvoir flâner dans les allées du festival (surtout pour respirer un peu hors de la bulle du livre ! )
La Multiplication des points buvette/restauration est aussi agréable (celleux qui ont connu l’unique buvette de la Bulle ne peuvent qu’apprécier ! ) surtout que j’ai trouvé que ça avançait bien plus rapidement… Seul ombre au tableau, certains plats/sandwiches disparaissent bien trop vite ! Alors que je saluais les options végéta*ienne… elles étaient un peu rare à avoir 😉 (heureusement pour moi, je suis toujours omnivore)
J’ai trouvé le livret du festivalier, avec les conférences, un peu mal foutu au niveau de la mise en page des conférences (au niveau de l’emplacement des horaires, notamment).
Toujours sur un sujet similaire, le site a été modifié et certains exposants (notamment des auteurices indépendant) n’étaient pas annoncé (déjà que pour elleux, c’est compliqué en terme de visibilité… si en plus on ne les annonce pas sur le site officiel… ) et il était parfois compliqué de trouver des infos sur des auteurices en particulier, même en passant par la barre de recherche qui au lieu de vous donner l’occurrence tapée en toute lettre vous donne d’abord des choses approximatives avant la bonne… Peu pratique pour se repérer en amont.

La fresque dimanche vers 11h30

En conclusion, Une édition au goût doux amer de mon côté et j’espère que ce sentiment est passager car je voudrais encore profiter longtemps des Imaginales.